L’hippomobilité le retour ?
L’hippomobilité c’est quoi ? Un véhicule est qualifié d’hippomobile lorsqu’il est tiré par un ou plusieurs chevaux. C’était le principal moyen de transport jusqu’au XXe siècle. Mais il semble que depuis quelques années il redevienne au gout du jour notamment au travers de l’hippomobilité urbaine : l’utilisation de véhicules hippomobiles au cœur des villes.
Selon Olivier Linot, président de la Commission nationale des chevaux territoriaux, un cheval coute moins cher qu’un équipement motorisé, tant à l’achat qu’à l’usage. Cette déclaration a été faite en 2015, elle est donc d’autant plus vraie aujourd’hui avec l’explosion du prix des carburants.
Un cheval est également beaucoup moins polluant qu’un véhicule motorisé. Alors qu’un cheval consomme du foin, des carottes et produit du fumier pouvant être utilisé en tant qu’engrais pour les espaces verts. Les véhicules motorisés consomment des énergies fossiles, émettent des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques. Dans la commune de Lormes, une calèche remplace le bus scolaire pour effectuer les trajets « école-cantine » ce qui permet de réduire de plus de 60% les émissions de gaz à effet de serre.
L’hippomobilité permet aussi de limiter les pollutions sonores, en effet une tondeuse motorisée est bruyante et finalement pas très rapide. Alors qu’un cheval tirant une tondeuse mécanique est plus rapide et moins bruyant !
Un cheval permet aussi d’entretenir un lien social entre les particuliers et les agents de la commune. Qu’il contribue à la gestion des espaces verts ou à la collecte des ordures, il permet d’intéresser les petits et les grands, on n’a d’ailleurs jamais vu un enfant venir caresser une benne à ordures ou une tondeuse !
Le développement de l’hippomobilité est d’ailleurs une des actions du référentiel du programme Territoire Engagé dans la Transition Ecologique porté par l’ADEME.
Pour Olivier Linot, l’hippomobilité urbaine n’est pas un retour dans le passé mais une solution actuelle et adaptée à l’urbanisme contemporain. En 2002 il a d’ailleurs créé la Commission nationale des chevaux territoriaux afin d’accompagner les collectivités territoriales dans les débuts du développement de l’hippomobilité sur leur territoire.
Il faut tout de même connaitre les limites de l’hippomobilité : les chevaux sont des êtres vivants et pas des machines ! Ils ont des besoins vitaux (sommeil, alimentation, hydratation), des limites physiques et peuvent tomber malade.
Il est important d’en avoir conscience, car il faut adapter le travail et les efforts qu’on leur demande aux situations et à l’environnement. Comme nous, ils sont sensibles à la chaleur, ont besoin de pauses et de s’hydrater régulièrement en cas de forte chaleur.
Sources :
Définitions : hippomobile – Dictionnaire de français Larousse
Le cheval au service de la ville (reporterre.net)
http://percheron-international.blogspot.com/2008/05/cheval-en-ville-lampertheim.html