Comment rafraîchir les îlots de chaleur urbains ?
Ces mots sont loin d’être inconnus à ce jour, ce phénomène se ressent particulièrement lors de la saison estivale qui vient tout juste de démarrer.
L’expression « îlots de chaleur urbain » est apparue vers le milieu du XXème siècle, elle désigne « un phénomène d’élévation de température localisée en milieu urbain par rapport aux zones rurales voisines ».
Il s’agit de microclimats artificiels engendrés par les activités humaines et l’urbanisme. On relève une élévation des températures pouvant atteindre les dix degrés par rapport aux zones rurales.
Contrairement aux idées populaires, les îlots de chaleur urbains constituent un phénomène météorologique et non climatique.
Ces îlots de chaleur urbains sont dus non pas à la pollution mais à « la concentration des bâtiments et à l’imperméabilisation des surfaces. »
Le béton, la brique et la pierre sont des matières qui captent et retiennent la chaleur. Les matériaux précités stockent la chaleur la journée (cela peut aller de 15 à 30% de plus que les zones moins denses), les températures ont donc plus de mal à redescendre pendant la nuit dans les centres villes.
Ces phénomènes engendrent plusieurs impacts nuisibles. Ainsi, des conséquences sur la santé, sur le bien-être des habitants mais aussi sur l’attractivité des centres-villes sont visibles.
De même, les consommations énergétiques peuvent augmenter, car l’usage des climatisations est plus important.
Plusieurs solutions existent aujourd’hui pour atténuer ce phénomène :
- Les solutions vertes :
Il s’agit des solutions fondées sur la nature qui prévoit le développement de la végétation et de l’eau.
L’augmentation de la végétation en ville permet d’améliorer la qualité de l’air par la captation de CO2 et par la production d’oxygène.
En effet, le feuillage d’un arbre peut filtrer de 60 à 90 % du rayonnement solaire.
Ainsi, l’installation de toitures et façades végétales peut permettre la limitation des effets provoqués par les îlots de chaleur urbains.
- Les solutions grises :
Il s’agit des solutions techniques relatives aux infrastructures urbaines (revêtements, mobilier urbain, bâtiments).
Il s’agit par exemple « de prévoir des aires de repos ombragées et de l’installation d’étendues d’eau » (fontaines, jets d’eau, brumisateurs) ou utiliser des matériaux qui captent et retiennent moins la chaleur que les matériaux classiques.
- Les solutions douces :
Ces solutions sont relatives aux comportements et à la gestion urbaine.
Il s’agit plus particulièrement de la limitation des apports de chaleur anthropiques (privilégier l’utilisation du vélo plutôt que la voiture, limiter l’utilisation de la climatisation).
Plusieurs Métropoles mettent alors en place des solutions permettant de réduire ces phénomènes.
A Lyon, la rue Garibaldi a complètement été réaménagée. Des cheminements piétons plus larges ont été installés ainsi que des bancs, des arbres et des revêtements de couleur claire qui absorbent moins la chaleur.
Une piste cyclable longe la rue et des fossés ont été aménagés pour permettre la récupération de l’eau de ruissellement.
Que ce soit de manière individuelle ou collective, des solutions simples peuvent être mises en place pour limiter les effets négatifs liés aux îlots de chaleur urbains.
Sources :
Comprendre les îlots de chaleur urbains | CNRS Le journal
https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/4649-rafraichir-les-villes-9791029717475.html