You are currently viewing Le changement climatique : des influences réciproques et un rapport au territoire à repenser (partie 1/2)
Source : https://www.rtl.fr/actu/meteo/les-infos-de-12h30-inondations-deux-morts-et-plus-de-2-000-sinistres-en-belgique-7900054745

Incendies en Australie, sécheresses en Afrique de l’Est, inondations en Asie du Sud et plus récemment inondations au Nord de l’Europe : l’ensemble de la planète est déjà, ou sera, concerné par les conséquences du changement climatique.

Gaz à effet de serre et température de la terre : l’influence de l’ère industrielle :

Dans son dernier rapport [1], le GIEC a indiqué que, « sans équivoque », l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, l’océan et la terre. Les effets du changement climatiques se ressentent, et se ressentiront de plus en plus, au travers de phénomènes météorologiques exacerbés (inondations, épisodes caniculaires marqués, vague de froid importante, etc).

Un premier cri d’alerte s’était fait entendre dans les années 70. Les époux Meadows et leur équipe avaient été sollicités par le club de Rome afin d’étudier les perspectives de la croissance mondiale sur le long terme. Récoltant toute une série de données démographiques, économiques et environnementales, les scientifiques avaient élaboré 12 scénarios différents qui aboutissaient tous au fait qu’un effondrement économique généralisé sur Terre avec une chute massive de la population et du niveau de vie se produirait avant 2100. Ainsi, ce rapport faisait déjà état des conséquences dramatiques de cette croissance exponentielle et de l’impact destructeur de l’activité humaine sur la planète.

Qu’il n’en déplaise aux climato sceptiques, la relation entre réchauffement climatique et gaz à effet de serre (GES) industriels [2] est établie. Si l’effet de serre est un phénomène naturel indispensable à la vie qui permet à la terre d’avoir une température moyenne habitable (15°C au-lieu de -18°C), l’homme a modifié cet équilibre en envoyant de grandes quantités de gaz à effet de serre depuis les premières révolutions industrielles. Résultat, la température moyenne à la surface de connaît depuis une augmentation plus rapide.

En effet, au cours du temps, la température moyenne de la terre a évolué de manière lente et les écosystèmes ont pu s’adapter : entre les années – 140 000 et – 130 000, la température a augmenté de 0,065°C par siècle tandis qu’entre l’année 1900 et l’année 2000, la température a augmenté de 1,1°C (évolution 16,9 fois plus rapide)[3]. Le problème actuel qui apparaît est donc la rapidité de la hausse des températures.

Ce changement climatique impacte le niveau des mers, la circulation océanique, l’acidification des océans, les écosystèmes, les conditions météorologiques et ses effets se ressentent dans les territoires.

Les conséquences du changement climatique sur les populations et les territoires :

L’heure n’est plus au doute : les activités anthropiques contribuent à la modification du climat et la catastrophe climatique impacte à son tour durement les territoires : érosion et submersion marine, appauvrissement et érosion des sols, perte de la biodiversité́, désertification, épisodes prolongés de sècheresse, pénuries d’eau, etc.

Dès lors, ces bouleversements s’exercent fortement sur les populations : transferts de populations à l’échelle interrégionale, impacts sanitaires et sociaux, perte d’exploitations céréalières entraînant une insécurité alimentaire, etc. Dans le rapport Groundswell publiée en septembre 2021, la Banque mondiale alerte quant aux migrations climatiques : le changement climatique pourrait contraindre « 216 millions de personnes dans le monde en développement à migrer à l’intérieur de leur pays ».

En complément de la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique, il faut désormais s’adapter et atténuer les conséquences du changement climatique sur les territoires

Anna FIEGEL

 

[1] Dernier rapport du GIEC publié en août 2021. Les points clés : https://www.asder.asso.fr/dernier-rapport-du-giec-2021-les-points-cles/

[2] Il faut distinguer les GES « naturels » qui participe naturellement à l’effet de serre et ceux « industriels » d’origine anthropique (effet de serre additionnel).

[3] J. CARRAYROU, Université de Strasbourg.

A propos de Anna FIEGEL