Le droit à la vie c’est le droit de l’Homme à ne pas être tué. Jusqu’à présent, le droit à la vie est un privilège humain. Dans une décision du 01 décembre 2020, le juge des référés parle de droit à la vie pour un chien. Si un droit à la vie est accordé aux animaux, cela sous-tend qu’on leur reconnaisse le droit de ne pas mourir, comme pour l’Homme. Cela signifie donc de remettre en question le fait pour les Hommes de manger un animal. On reconnaîtrait ainsi que toute atteinte à leur intégrité portée volontairement dans le cadre d’un élevage ayant pour finalité la consommation, serait une atteinte au droit à la vie des animaux.
Jusqu’ici, la cause peut sembler noble pour nombre d’entre nous mais étendons le raisonnement plus loin. Dans le cas d’une souris – ayant un droit à la vie – qui se fait manger par un chat, pourrait-t-on qualifier cela d’assassinat ? On pourrait dire qu’il s’agit pour le chat de satisfaire des instincts naturels nécessaires pour sa propre survie mais dans ce cas : l’Homme qui exploite un animal ne pourrait-il pas énoncer qu’il s’agit là aussi de la simple satisfaction d’un besoin alimentaire ? Accorder des dérogations aux atteintes au droit à la vie pourrait ainsi faire baisser l’importance de ce principe d’une grande valeur et risquerait ainsi la mise en danger de la reconnaissance du droit à la vie pour les Hommes. Il semble évident que des mesures radicales sont à prendre pour permettre aux animaux d’éviter de souffrir des agissements des Hommes. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un droit particulier nécessitant un traitement et une attention toute certaine.
