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Qu’est-ce que l’autoconsommation ?
L’autoconsommation est le fait de créer et de consommer sa propre électricité.
Si les coûts de production des installations d’électricité renouvelable diminuent et les prix de l’électricité augmentent, l’autoconsommation est une pratique attirante et avantageuse.
Qu’est-ce que la décarbonation ?
Derrière le terme de décarbonation, on retrouve l’idée de la baisse drastique des émissions de dioxyde de carbone (CO₂).
Il a été vu précédemment[1] que l’énergie solaire photovoltaïque est un allié pour réduire les émissions de CO₂ liées à la consommation d’énergie. Par ailleurs, elle est également le moteur de la croissance de l’autoconsommation.
Le solaire photovoltaïque et l’autoconsommation : un couple complémentaire
En 2022, l’autoconsommation a donné lieu au raccordement de 17 962 nouvelles installations. Cela représente le triple du nombre que l’autoconsommation a provoqué en 2021. La forte croissance de ce secteur s’explique par un contexte de marché où les prix étaient élevés.[2]
Parce que l’installation de panneaux photovoltaïques est facile et a connu une baisse de son coût, elle est devenue attractive. Cependant, il est bon de préciser que ce type d’investissement reste majoritairement effectué par des ménages aisés. Bien qu’à terme rentable, cela demande une capacité de financement notable. Aujourd’hui, deux modèles d’offres existent :
- l’achat, le propriétaire verse un capital important pour posséder son installation et supporte les risques liés
- la location permet de profiter de l’installation en étalant la charge financière dans le temps, ce financement fixe est donc plus accessible [3].
L’autoconsommation pure ou partielle ?
L’autoconsommation pure
Elle se caractérise par la non-injection du surplus de production sur le réseau. Une batterie permet de stocker la production lorsque l’électricité n’est pas consommée et de l’utiliser lors de l’arrêt de la production.
La nécessité d’une batterie pour faire face à l’intermittence de cette énergie fait gonfler la facture de l’autoconsommation. Il est à noter que le mix énergétique du pays de fabrication des équipements de l’installation, impacte les émissions de carbones liées à la consommation d’énergie du bâtiment équipé.
L’autoconsommation partielle
Dans cette hypothèse, l’installation ne repose pas sur un moyen de stockage. Ainsi, il faut compter sur le réseau pour répondre à notre consommation la nuit et les jours sans soleil.
De l’autre côté il est possible de revendre le surplus d’électricité et de l’injecter sur le réseau. En effet, pour soutenir le développement des énergies renouvelables, la loi a mis en place une obligation d’achat à la charge des fournisseurs d’électricité. Cet achat se fait à un prix fixé par l’arrêté tarifaire[4] du 6 octobre 2021, qui a déjà été modifié à trois reprises.
L’autoproduction d’électricité photovoltaïque comble en moyenne 35% de la consommation des ménages[5]. Ainsi, même avec l’autoconsommation, le mix énergétique du pays dans lequel on se situe impacte l’empreinte carbone de la consommation d’énergie.
Le mix électrique français
La France possède un mix électrique peu carboné grâce à son parc nucléaire. Ainsi, il pourrait apparaitre moins nécessaire pour certains de développer les réseaux d’énergies renouvelables. Cependant, l’électrification progressive des modes de vie va, petit à petit, challenger la capacité de production des centrales nucléaires vieillissantes qui reste limitée. Bien que le gouvernement français semble se diriger vers une relance du nucléaire avec de nouveaux réacteurs, ces derniers prennent un temps important à être opérationnels[6]. Il est donc impératif de fournir un effort important dans le développement de la capacité de production d’électricité provenant de source renouvelable pour répondre à la demande future.
Conclusion
Prenant en compte ces éléments, l’autoconsommation est un moyen efficace de réduire notre dépendance aux énergies fossiles et de contribuer à la décarbonation de notre société. Exploitant les énergies renouvelables locales, les consommateurs réduisent leurs factures d’électricité et deviennent « consommacteurs ». Ces consommateurs prennent de ce fait un rôle actif dans la transition énergétique. Pour optimiser l’intégration de ces sources de production d’énergie locale, les réseaux doivent évoluer et devenir intelligent. On appelle cela le smart grid, un réseau équipé de nouvelles technologies de l’information et de la communication pour améliorer la fourniture d’énergie.
Cependant, l’autoconsommation n’est pas la réponse à coup sûr à la nécessaire décarbonation de nos modes de vie. D’une part, la diminution des émissions de CO₂ passe, bien-sûr, par le développement des énergies renouvelables. Ce dernier est stimulé par la pratique de l’autoconsommation. D’autre part, cette production d’électricité reste dépendante des conditions météorologiques et ne permet pas de répondre au problème de pic de consommation. Il est à noter que ce n’est pas le seul levier pour réduire les émissions de CO₂. Par exemple, il est intéressant d’investir dans l’isolation des domiciles pour réduire les dépenses énergétiques et les émissions de CO₂ liées. Si ces démarches vont dans le bon sens, il reste impératif d’être plus sobre, voire frugal.
[1] https://blog.bio-ressources.com/2023/11/13/lenergie-photovoltaique-une-histoire-sans-ombre/
[2] https://www.syndicat-energies-renouvelables.fr/wp-content/uploads/basedoc/panorama2022-t4-bd2.pdf
[3] https://www.fournisseurs-electricite.com/autoconsommation/solaire/location
[4] https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044173060
[5] https://www.rte-france.com/wiki-energie/electricite-autoconsommation-remede-crise-energie
[6] https://www.engie-green.fr/enr/les-enr-william-arkwright/