Végétalisme : allié santé et environnement 

Selon de nombreuses études, une alimentation végétalienne serait un allié pour la planète mais également pour notre santé.

 

Un allié santé 

Dès 2010, l’EFSA alerte sur le fait que la viande de volaille soit la source la plus importante d’infection par Campylobacter chez l’homme ; il s’agit d’une infection intestinale causant diarrhée, fièvre et sang dans les selles.

Par ailleurs en 2013 en Europe, plus de 1 500 décès seraient liés à la consommation de volailles infectés par des bactéries antibiorésistantes. (Collignon et Al 2013)

En 2009, plus de 80% des antibiotiques distribués aux Etats Unis ont été destinés aux animaux d’élevage, les espèces les plus sujettes à la prise d’antibiotiques sont les volailles, les lapins et les porcs, sans l’utilisation préventive des antibiotiques, de tels élevages, intensifs pour la grande majorité, ne pourraient pas fonctionner.

Cette utilisation représente un danger face à l’antibiorésistance des hommes suite à la consommation quotidienne d’antibiotiques via leurs steaks et leurs sandwichs jambon beurre. En effet selon une étude publiée le 9 janvier 2021, près d’1,27 million de personnes sont mortes dans le monde en raison d’infections résistantes aux antibiotiques. (The Lancet 2021)

 

D’autres effets dommageables sur la santé humaine ont été reliés à l’alimentation carnée : dès 2015 l’OMS tire la sonnette d’alarme quant aux régimes carnés en classant la viande rouge en substance probablement cancérogène tandis que les viandes transformées seraient assurément des substances cancérogènes.

 

 

 

L’ANSES met en avant le fait qu’une alimentation végétale aurait un effet protecteur face à de nombreuses maladies telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer colorectal ou encore le diabète de type 2 (ANSES 2017).

Une alimentation végétale permettrait aussi de limiter les risques de cataracte (Appleby 2011). Ces effets sont liés à la forte concentration en fibres et en minéraux d’une alimentation végétale mais également à l’absence de cholestérol dans ces derniers.

 

 

Cependant un mythe subsiste : une alimentation végétale ne serait pas un allié pour une santé de fer ! A tort car une alimentation végétale convient parfaitement à tous les âges de la vie !  (Academy of Nutrition and Dietetics 2009)

 

 

Un allié pour la planète 

Depuis quelques années un consensus scientifique est en place : l’élevage intensif n’est pas viable sur le long terme, la planète ne tiendra pas le coup.

Les raisons ? l’accroissement de la population planétaire et la diminution des rendements agricoles. Il ne sera pas possible de nourrir tout le monde sans compter les effets dévastateurs de l’élevage intensif sur la planète.

 

Potentiel de gaz à effet de serre de différents régimes.

L’industrie agroalimentaire est aujourd’hui une grosse émettrice de gaz à effet de serre. Selon le Ministère de la transition écologique, en 2018 les émissions de gaz à effet de serre issues de l’élevage s’élevaient à 10% des émissions globales européennes et 17% des émissions globales françaises.

Au regard de la situation climatique actuelle et des connaissances scientifiques à propos des gaz à effet de serre, il semble impératif de tendre vers une agriculture plus durable et moins émettrice de ces gaz. Pour ce faire le CNRS propose de réduire la production de viande de 50%.

En 2019, le GIEC évalue les différents régimes alimentaires quant à leurs émissions de gaz à effet de serre et vient à conclure que le meilleur régime alimentaire face aux problèmes d’émission de ces gaz est le végétalisme. En effet, en comparaison à une alimentation omnivore, biologique et locale, une alimentation végétalienne même non locale est 6x plus efficace pour réduire ces émissions de gaz à effet de serre.

 

 

L’alimentation végétale est également un allié face à la gestion des ressources en eau, celle-ci est de plus en plus importante dans le contexte actuel de sécheresses estivales. Les protéines végétales utilisent 60% moins d’eau par rapport à certaines protéines animales telles que la viande de bœuf. En effet, selon l’association L 214, pour produire 1kg de protéine de bœuf il faut 15 000L d’eau alors que pour 1kg de protéines de légumineuses il en faut seulement 1 800L.

 

 

 

L’alimentation végétale permet aussi de lutter contre la déforestation ou tout du moins de ne pas la soutenir. D’après Greenpeace, 65% de la disparition de la forêt amazonienne est causée par l’élevage bovin et les cultures agricoles servant à nourrir les animaux d’élevage. Et attention à la mauvaise foi, le soja d’Amérique du Sud est à plus de 95% destiné à l’alimentation du bétail.

 

Face à cet état des lieux, il semble aujourd’hui nécessaire de réduire la consommation ainsi que la production mondiale de viande que cela soit pour des raisons environnementales ou de santé humaine.

 

Sources :

https://ehp.niehs.nih.gov/doi/full/10.1289/ehp.1206316

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01398388/document

https://www.who.int/fr/news/item/29-10-2015-links-between-processed-meat-and-colorectal-cancer

https://www.decodagri.fr/lelevage-emet-plus-de-gaz-a-effet-de-serre-que-le-transport/

Graphique : potentiel de gaz à effet de serre de différents régimes :  FiBL Autriche

A propos de Mathilde KIMMEL