Depuis le 13 mars 2020, la réglementation française autorise l’électrification de véhicules thermiques âgés d’au moins cinq ans sans l’accord préalable du constructeur. Cette évolution permet de convertir plusieurs dizaines de véhicules en série après une phase de conception et d’homologation, facilitant ainsi le développement industriel du rétrofit.
Verdissement des Flottes Automobiles
La Loi d’Orientation des Mobilités, révisée par la loi Climat & Résilience, impose depuis le 1er janvier 2022 que les entreprises privées ayant plus de 100 véhicules incluent au moins 10 % de véhicules à faible émission dans leur renouvellement annuel. Ce quota passera à 20 % en 2024, 40 % en 2027 et 70 % en 2030. Les exigences sont plus strictes pour les entités publiques, avec des quotas de renouvellement de 50 % à partir de 2022 et de 70 % à partir de 2026. Les collectivités territoriales devront atteindre 30 % de véhicules à faibles émissions d’ici 2024, 40 % entre 2025 et 2029, et 70 % après 2030. Par exemple, la métropole de Grenoble a annoncé l’électrification de sa flotte via le rétrofit, en partenariat avec la start-up Tolv, concernant plus de 400 véhicules.
Suppression de la Clause de Détention Préalable
En janvier 2023, l’obligation pour un demandeur de prime de fournir une preuve d’acquisition du véhicule à convertir datant de moins d’un an a été supprimée. Cette suppression facilite le développement de la filière rétrofit en permettant une revente ou mise en location plus rapide des véhicules rétrofités.
Enjeux Environnementaux
Le rétrofit électrique, qui consiste à convertir des véhicules thermiques en véhicules électriques, est une alternative écologique pertinente. Selon une étude de l’ADEME de mars 2021, cette option réduit les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de matières premières par rapport à l’achat d’un véhicule neuf électrique. Une nouvelle étude de l’ADEME lancée en mai 2023 compare l’intérêt économique et environnemental du rétrofit pour différents types de véhicules lourds, incluant les options électriques, GNV et hydrogène.
En conclusion, les réglementations européennes et françaises en matière de mobilité durable, telles que la fin de la production des moteurs thermiques en 2035, l’instauration des ZFE-m, et les obligations de verdissement des flottes, illustrent un engagement fort en faveur de la réduction des émissions de CO2 et de la pollution atmosphérique. Le rétrofit électrique s’intègre parfaitement dans cette stratégie, offrant une solution écologique et économique pour prolonger la vie des véhicules existants.
SOURCES /
Loi Climat et Résilience : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.
Loi d’orientation des mobilités de 2019
l’ADEME
https://www.choc.media/2024/05/28/retrofit-electrique-bilan-et-perspectives/
https://izi-by-edf.fr/blog/voiture-electrique-definition-retrofit/