La voiture est aujourd’hui encore un moyen de transport incontournable. En effet, en 2019, 80% des trajets étaient effectués en voiture. Selon les chiffres clés du transport en France en 2021, 30% des émissions de GES étaient émis par le transport intérieur ce qui représente 126 millions de tonnes équivalent CO2. L’usage de la voiture particulière émet environ 50% de ce tonnage total.
Le covoiturage apparait alors comme un levier pour agir sur la décarbonation de la mobilité quotidienne à moindre coût.
Un objectif à atteindre
L’objectif affiché par le gouvernement est de tripler les trajets en covoiturage d’ici 2027. Ainsi, divers moyens sont mis en œuvre pour inciter à la pratique du covoiturage tels que des aides financières ou des voies réservées au covoiturage associées à des radars.
L’observatoire national du covoiturage quotidien a déjà enregistré 6 300 000 trajets en covoiturage courte distance en 2023, soit 2,5 fois de plus que l’année précédente à la même période. Ces trajets covoiturés ont permis d’éviter environ 29 000 tonnes de CO².
Les radars de covoiturage
Créées généralement pour désencombrer le trafic en période d’affluence, les voies dédiées aux bus ou au covoiturage peuvent être désormais munies d’un radar de covoiturage. Ces appareils scannent le nombre de personnes à bord du véhicule. La règle est simple : deux personnes ou plus, tout est bon. Une personne seule s’expose à une amende si elle circule sur la voie réservée.
Le but est bien de limiter la circulation des voitures polluantes en encourageant le covoiturage. Ce dispositif permet lors de périodes d’affluence d’inciter les automobilistes à pratiquer l’autopartage afin de pouvoir emprunter ces voies et de probablement éviter les embouteillages.
Ce dispositif, bien que pas encore très répandu, tend à se mettre en place dans plusieurs agglomérations. Certaines ont déjà créé une voie réservée au covoiturage et envisagent d’installer un radar de covoiturage d’ici peu comme Rennes et Grenoble. D’autres, ont placé un radar à titre expérimental comme Strasbourg. Pour le moment, les appareils existants ont une vocation pédagogique mais pourraient devenir une source de contravention.
Pour en savoir plus :
https://www.ecologie.gouv.fr/covoiturage-opportunite-employeurs
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
https://observatoire.covoiturage.beta.gouv.fr/