You are currently viewing Course à la high tech, une fausse bonne idée environnementale :  L’âge des Low Tech

Depuis des années, les nouvelles technologies  ne cessent de se multiplier et de proliférer dans notre quotidien. Promues pour leur efficacité, leur praticité et parfois fois même leur faible impact environnemental grâce à de nouvelles innovations dites « vertes », la high tech ne semble néanmoins pas une solution à long terme pour notre planète.

Comme l’explique l’ingénieur et écrivain Philippe Bihouix, les nouvelles technologies, complexes,  consommatrices de ressources rares, et plus difficiles à recycler, pourraient en réalité nous conduire dans une impasse au vu des limites planétaires auxquelles nous allons devoir faire face.

En effet, avec les effets du changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la pollution généralisée et les tensions concernant l’énergie et les matières premières, sujet plus actuel que jamais avec l’augmentation des prix liés notamment à la guerre en Ukraine, il serait temps d’imaginer la mise en place de technologies plus résilientes pour notre planète.

L’idée des low tech est de faire « plus et mieux avec moins » et de répondre à des besoins nécessaires, non superflus comme la high tech. La low tech répond aux besoins essentiels des Hommes en prenant en compte l’impact environnemental de ces innovations.

Les objectifs des low tech sont de réduire la quantité de déchets, de diminuer la consommation d’énergie, de combattre l’obsolescence programmée mais aussi de favoriser  la production locale.

L’association « Low Tech Lab » partage par exemple les solutions et l’esprit low tech pour montrer à tout à chacun qu’il est possible de vivre mieux avec moins. Ils expriment comment réinventer notre façon de vivre, de consommer, afin de ne pas absorber l’intégralité des ressources de notre planète en mettant en place des systèmes utiles, accessibles à tous et durables.

« ReporTerre », le média de l’écologie,  a d’ailleurs dédié quelques sujets à cette association, notamment en présentant une maison low-tech  qui permet de générer de l’énergie grâce aux rayons du soleil, qui filtre son eau de pluie afin de la rendre potable, ou encore qui utilise des toilettes sèches. Même si ces solutions paraissent extrêmes pour certaines personnes, ce sont pourtant des solutions effectives pour abaisser son bilan carbone et ce, sans avoir à faire de concession particulière.

 

Dans cet esprit des low tech, le gaspillage et l’obsolescence sont autant de notions qui ne sont pas compatibles et qui ne s’inscrivent pas dans l’objectif de durabilité : en effet, comment prétendre à ce concept si les ressources nécessaires sont utilisées plus vite qu’elles ne peuvent se régénérer ?

Trop souvent, les produits électroniques comme nos téléphones sont malheureusement remplacés au bout de seulement 1 ou 2ans. Pour tenter d’apporter un début de solution, un indice de réparabilité fut instauré en 2020 par l’article 16 de la loi du 10 février 2020 visant à lutter contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, pour les produits électriques et électroniques.

Cet indice s’applique sur les technologies telles que les Smartphones, les ordinateurs, les télévisions ou encore les machines à laver pour repérer celles qui pourront être réparées plus facilement et donc, qui pourront être utilisées à plus longue échelle au lieu d’être jetées au premier problème technique.

L’idée est donc, peu à peu, de s’orienter vers un mode de vie plus résilient. Et fort heureusement, grâce aux ingénieur.e.s et divers autres personnes qui se sont penchées sur le sujet, ces changements peuvent se faire en douceur, en s’orientant simplement vers des objets plus durables et en prenant conscience que la high tech n’est pas nécessaire à chaque difficulté rencontrée.

Sources:

https://www.hellocarbo.com/blog/reduire/low-tech/

https://lowtechlab.org/fr

https://www.youtube.com/watch?v=l8X9jxeYYmw

https://www.ecologie.gouv.fr/indice-reparabilite

A propos de Alicia NAUDIN