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La coopération transfrontalière dans le secteur de l’énergie : l’exemple du projet CO2 Inno

 

Encouragés par l’Union européenne et par les nécessités concrètes des territoires, de nombreux projets de coopération transfrontalière apparaissent pour le développement des énergies renouvelables. Cet article va s’attacher à présenter comme exemple le projet Interreg CO2 Inno.

 

Le projet CO2 Inno est un exemple de projet transfrontalier de recherches sur les énergies bas carbone, notamment sur l’hydrogène. Le projet a pour ambition de montrer comment une transition énergétique réussie peut être organisée de manière socialement acceptable sur la base de nouvelles approches technologiques dans cet espace régional du Rhin supérieur.

Il s’inscrit dans la volonté et les objectifs du Traité d’Aix la Chapelle de développer des projets communs sur le climat et l’énergie sur le territoire de cette frontière. L’intention étant de servir de régions européennes pilotes pour montrer les possibilités de développement d’une région économique innovante et sans émissions de gaz à effet de serre pour contribuer aux objectifs climatiques nationaux et européens.

Le projet CO2 Inno est un projet porté par l’Université de Fribourg qui a démarré en 2022. Il est cofinancé par l’Union européenne dans la cadre d’Interreg et rassemble donc plusieurs acteurs allemands et français, notamment les universités de Freiburg, de Kehl, de Karlsruhe, de Haute Alsace et de Strasbourg, l’Institut de technologie de Karlsruhe et le Centre National de la Recherche Scientifique, l’entreprise Badenova, les associations Trion-climate et Klimapartner Oberrhein et il comprend aussi des acteurs institutionnels comme la ville de Offenburg et la Collectivité européenne d’Alsace

Ses acteurs ont donc pour objectifs de collaborer ensemble afin de créer un laboratoire réel qui accompagne et fait avancer le processus de transformation vers une région du Rhin supérieur climatiquement neutre par la démonstration d’approches concrètes de solutions énergétiques.

Plus précisément, le projet vise à 2 livrables : un guide de recommandations d’actions ainsi qu’un programme de simulation qui permet à chaque utilisateur (communes, institutions publiques, sites industriels) d’évaluer les avantages d’un système à base d’énergie décarbonée dans sa situation locale et personnelle.

Le projet a aussi cinq objectifs spécifiques :

  1. Démontrer et promouvoir le développement technique et l’ancrage social des technologies et approches sélectionnées dans le domaine des systèmes énergétiques durables et de l’e-mobilité
  2. L’analyse comparative (Allemagne/France) de la faisabilité juridico-administrative et de l’acceptation sociale des technologies proposées
  3. Une évaluation de l’exploitabilité des impacts environnementaux lors de la réutilisation d’un ancien site nucléaire pour la mise en œuvre de solutions énergétiques à faible émission de carbone
  4. L’implication participative d’acteurs régionaux importants d’Allemagne et de France dans la conception, la réalisation et la promotion de ses systèmes
  5. Sensibiliser le monde politique et le grand public en présentant et en discutant des solutions respectueuses du climat en matière d’énergie durable et d’e-mobilité lors de manifestations publiques

A travers ses objectifs on voit que le projet CO2 Inno n’est pas seulement un projet transfrontalier, mais c’est aussi un projet qui regroupe plusieurs disciplines : autant des recherches sur les points techniques et technologiques, que juridiques et sociologiques.

 

Les projets de coopération transfrontalière dans l’énergie offrent de nombreuses opportunités pour accélérer la transition énergétique et renforcer la coopération entre les territoires. Cependant, leur mise en œuvre nécessite une coordination étroite entre les différents acteurs et la résolution de certains défis.

 

Pour plus d’informations sur le projet : https://co2inno.com/ 

A propos de Céline Bieber