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L’impact des banques sur le climat

D’après une étude de l’ONG Oxfam France de 2020, l’empreinte carbone des grandes banques françaises représente près de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière. Plus que des simples intermédiaires financiers, les banques ont donc un effet non négligeable sur le climat. En effet, les grands postes d’émissions de gaz à effet de serre nécessitent tous des financements et donc des banques pour les supporter.

Comment les banques peuvent elles avoir un impact aussi important sur le climat ?

L’argent déposé à la banque par chacun ne dort pas simplement en attendant d’être utilisé par son propriétaire. Il permet en fait aux banques d’investir directement ou de financer des entreprises et des projets. Cependant, en 2018, une étude d’Oxfam France et les Amis de la Terre révélait que « 70 % de leurs financements énergétiques étaient orientés vers les fossiles contre seulement 20% vers les énergies renouvelables, illustrant une addiction des grandes banques françaises à un système obsolète reposant sur les énergies fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz ».

En plus de financer en grande majorité les énergies fossiles, la majorité des banques financent aussi des projets et entreprises qui émettent beaucoup de pollutions ou de CO2 comme l’industrie lourde ou l’agriculture intensive.

Comment le secteur financier évolue vers de la finance durable ?

En plus de représenter des opportunités d’investissement importantes et d’être un avantage en termes d’image de marque et de réputation, le financement de la transition énergétique est aussi incité par des politiques publiques.

Ainsi la Banque centrale européenne (BCE) par exemple joue un rôle en promouvant la finance durable et le verdissement de ses opérations de politique monétaire. Selon elle, « une économie verte contribuerait à la stabilité des prix et à la stabilité financière à long terme ». Elle va ainsi notamment proposer son expertise en analysant et en conseillant pour favoriser le développement de la finance durable au sein des banques et lors de l’élaboration de politiques publiques.

Les dernières années ont donc vu naître de nouvelles banques « vertes » ou « éthiques » qui se positionne comme alternative aux banques classiques et à leur impact. Les grandes banques classiques s’engagent elles aussi de plus en plus à améliorer leurs actions envers la transition écologique. Ainsi par exemple, le Crédit mutuel publie annuellement l’empreinte carbone de son portefeuille de crédits et s’est engagé à réduire l’empreinte carbone de son portefeuille grandes entreprises.

Les banques ont donc un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le changement climatique. En orientant leurs financements vers des projets durables et en intégrant les risques climatiques dans leurs décisions, elles pourraient contribuer à accélérer la transition énergétique et écologique.

 

Sources :

 

A propos de Céline Bieber