Comment acceptabilité sociale, peut être une barrière à la transition énergétique ?

Tout mauvais changement, nécessite une réponse adéquate, pour y remédier. Il est alors d’une lapalissade que pour combattre le changement climatique qui selon l’ONU « désigne les variations à long terme de la température et des modèles météorologiques. Il peut s’agir de variations naturelles, dues par exemple à celles du cycle solaire [1] ». La meilleure réponse trouvée fut la transition écologique qui correspond quant à elle à « est le processus de changement profond, indispensable, individuel et collectif, appelant à agir sans délai pour transformer le modèle socio-économique actuel construit sur la croissance continue de l’utilisation des ressources vers un modèle économique et social qui tienne compte des limites de notre planète. La transition écologique vise à trouver de nouveaux équilibres et à engendrer une nouvelle façon de produire, de commercer, de consommer, de travailler et de vivre ensemble. Elle vise à assurer la résilience de notre système planétaire et à aboutir à une société garantissant de manière durable, équitable et sûre les ressources vitales, la justice, le progrès social et une qualité de vie. » [2]

Cependant pour mettre en œuvre la transition écologique, plusieurs moyens ont été mis en œuvre en France, ces moyens sont aussi juridiques que techniques.

L’accord de paris signé par 195 Pays dans le monde pour réduire le réchauffement climatique -1,5 %. Par rapport au niveau préindustriel. Outre l’accord de paris, en France en 2004, la charte de l’environnement est adoptée, avec 3 principes contraignants pour préserver l’environnent. Ce sont par ailleurs le principe de précaution, de prévention, pollueur payeur.

Au niveau européen, on a le green deal. En France la loi climat et la résilience voient le jour en août 2021, Avec plusieurs objectifs : accélérer la transition écologique dans tous les domaines de notre quotidien : la consommation, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et enfin renforcer la protection judiciaire de l’environnement.

En France le projet de loi sur l’accélération des EnR (Energie renouvelable) est en examen. Il vise a produit plus d’Energie renouvelable, tout en limitant les productions des énergies dites fossiles responsable des émissions de gaz à effet de serre, avec notamment le charbon, la source d’énergie la plus émettrice de CO2 (1 123 kg par tonne équivalente pétrole), devant le pétrole (830). [3]

On note aussi les moyens techniques pour accélérer permette la transition énergétique, tels que l’implantation des éoliens, la relance du nucléaire, avec le projet de construire trois (3) paires de EPR2 d’ici 2035. Il faut noter que l’EPR2 reprend le meilleur de la technologie EPR, tout en intégrant le retour d’expérience accumulé sur les chantiers et l’exploitation des EPR dans le monde (Flamanville 3, Tishan et Handley Point C) et l’exploitation du parc nucléaire français. [4]

On a aussi d’aussi d’autre technologie de production d’Energie à savoir l’hydrogène.Cependant tous ces moyens juridiques et techniques ayant pour but de remédier à la crise énergétique certes, mais aussi d’aboutir à une transition énergétique ne font pas l’unanimité. En effet selon l’ADEME, 27% de la population française est contre l’éolien. Pour le nucléaire selon un sondage de 2021, 51% de la population française serait contre le nucléaire. Pourtant l’éolien tout comme le nucléaire sont des énergies décarbonées, pour ne citer que ceux-ci.

La transitons écologiques à un nouvel ennemi, qui se présente : l’acceptabilité sociale négative ; la légitimité des projets verts.

Comment favoriser l’acceptabilité des projets ’’ vert’’

Dans son ouvrage : faire accepter un projet : principes et méthodes, Thierry Libérât, affirme qu’il faut faire une communication de l’acceptabilité. Pour lui, ‘’la communication d’acceptabilité est une communication de nature sensible, visant à obtenir l’accord d’une population à l’occasion de la construction d’un ouvrage ayant un impact environnemental lourd. Elle se distingue de la communication d’influence et du lobbying qui visent une cible décisionnelle restreinte. La communication d’acceptabilité a pour objet une population élargie et parfois non directement concernée par l’ouvrage en question’’.

il affirme que les projet  se sont longtemps déroulés sous l’égide du concept d’intérêt général. Celui-ci se basait sur trois éléments :

  • Une définition situant la politique comme déterminant ultime ;
  • Une justification rationnelle sur la base d’un corpus juridique, technique et économique
  • Une volonté hiérarchique d’emprise sur les intérêts locaux ou particuliers.

Cette notion d’intérêt général est aujourd’hui caduque.

[5]Cette conception est caduque aujourd’hui, il faudrait désormais, fondé une bonne communication d’acceptabilité sur :

  1. Une communication amont: communiquer sur le projet le plus en amont possible, afin qu’une remeure sur son existence puisse mettre en mal le projet. En effet certaines rumeurs sur un projet peuvent diaboliser celui-ci.
  2. Une communication participative : privilégier le dialogue participatif qu’une information publique.
  3. La stratégie des alliés : elle vise à s’appuyer sur des alliés potentiels pour mettre en œuvre le projet. Ces alliés potentiels pourront à leur tour, pour s’appuyer sur leurs alliés à eux et ainsi de suite. Et non sur les opposants.
  4. La communication sur les nuisances : Cette communication vise également à faire connaitre l’étude d’impact à la population, afin que ceux-ci puissent en apprécier les avantages du projet.
  5. Un ciblage méticuleux : le ciblage méticuleux, prend en compte, toutes les partir concerner par le projet. Afin d’interagir individuellement avec ceux-ci.
  6. L’occupation du terrain : la citation Suivante de Sun Tzu prend ici un relief particulier : « Généralement, celui qui occupe le terrain le premier et attend l’ennemi est en position de force ; celui qui arrive sur les lieux plus tard et se précipite au combat est déjà affaibli. »  En effet il faut être le premier à communiquer et de façon ample sur le projet.
  7. Communiquer par la preuve : comme son nom l’indique c’est une communication, par avec des preuves à l’appui, des projets semblables qui ont bien fonctionné.
  8. Communiquer par le symbole : la communication par symbole désigne une communication sur sa stratégie de communication. Mise en œuvre de numéro vert. Ou encore d’autres procédés qui donneront une bonne image du chef de projet auprès de la population.
  9. Communiquer par la proximité : le projet doit être porté localement, en maximisant les opportunités de relations face à face et les arguments issus de la méconnaissance du contexte local se réduisent.
  10. Communiquer dans un langage accessible à tous : utiliser des moyens de communication accessibles à tous et des expressions simples.

Sources :

[1] https://www.un.org/fr/climatechange/what-is-climate-change

[2] https://www.ge.ch/dossier/reussir-transition-ecologique/cap-garantir-conditions-essentielles-vie/transition-ecologique-qu-est-ce-que-c-est

[3] https://www.lemonde.fr/planete/article/2007/04/14/l-energie-la-plus-polluante_896009_3244.html

[4] https://www.edf.fr/groupe-edf/produire-une-energie-respectueuse-du-climat/lenergie-nucleaire/nous-preparons-le-nucleaire-de-demain

[5] https://www.presse.fr