Le biogaz est une énergie renouvelable produite à partir du traitement de déchets organiques qui présente des caractéristiques similaires au gaz naturel. Ces déchets sont acheminés vers une unité de méthanisation qui va reproduire un procédé naturel de dégradation de ces matières organiques par des bactéries en les privant d’oxygène, les chauffant et brassant pendant plusieurs jours.
Une fois le processus de méthanisation achevé, il y d’un côté le digestat et de l’autre le biogaz. Le digestat sert d’engrais naturel pour les terres agricoles tandis que le biogaz, lui, est utilisé comme énergie verte.
Après épandage, l’impact de ce digestat est fortement dépendant du contexte pédoclimatique et de la diversité des organismes présents dans le sol. Il y a très peu d’études en la matière. Il n’est pas possible aujourd’hui de faire la promotion de cette substance sur le milieu où elle est versée. Ces digestats sont très riches en azote ce qui pose des questions sur l’impact sur la biodiversité des sols. Le changement d’acidité du sol va avoir une incidence large sur la faune et la flore locales. Avec la pluie, cette matière pourra être amenée jusqu’aux cours d’eau modifiant la population aquatique des eaux françaises, certaines plantes ne pourront plus pousser sur un sol trop chargé en azote ce qui fera fuir ou mourir la faune qui se nourrissait de ces plantes. L’épandage de lisier est connu pour avoir eu des effets hautement néfastes notamment en Franche-Comté et dans le Jura à cause notamment de cette augmentation de l’acidité des sols. Les conséquences seront similaires avec le digestat.
