La Finance du Carbone : Un levier pour un avenir durable
Source: www.geres.eu
Introduction :
La crise environnementale mondiale exige des solutions novatrices et efficaces pour atténuer les effets néfastes des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur notre planète. Parmi les approches émergentes, la finance du carbone est une branche de la finance durable, découlant des mécanismes de marché inclus dans le Protocole de Kyōto.[1] L’objectif est de réduire dans l’atmosphère les émissions de gaz à effet de serre, en favorisant des investissements financiers dans des techniques moins polluantes tout en favorisant le développement durable. Cet article explore la nature de la finance du carbone, en définissant son mécanisme et en mettant en lumière son rôle crucial dans la lutte contre les changements climatiques.
Définition et Mécanisme :
La finance du carbone est un système financier qui vise à attribuer une valeur économique aux émissions de GES, principalement le dioxyde de carbone (CO2), dans le but de créer des incitations pour les entreprises et les industries à réduire leurs émissions. Le mécanisme de base réside dans l’émission de crédits carbone[2], représentant une tonne équivalente de CO2 évitée ou séquestrée. Ces crédits peuvent être achetés et vendus sur des marchés spécialisés, créant ainsi un véritable marché du carbone.
Ce marché se base sur une monnaie d’échange internationale appelée « tonne équivalent CO2 » (eq CO2). Elle a un prix monétaire et s’échange sur les places boursières internationales. Il existe plusieurs bourses du carbone : l’Intercontinental Exchange, ainsi que l’European Climate Exchange.
Il s’agit là de la clé de voûte de la finance du carbone : en assignant un prix aux émissions, on établit que la planète ne peut pas absorber ces émissions de gaz à effet de serre à l’infini et que celles-ci ont dorénavant un coût.[3]
L’essence de ce mécanisme repose sur la mise en place de quotas d’émissions pour les entités émettrices. Si une entreprise réussit à réduire ses émissions en dessous de son quota, elle peut vendre ses crédits excédentaires à d’autres entreprises qui dépassent leurs propres limites. Cela crée un système incitatif où la réduction des émissions est récompensée financièrement, encourageant ainsi l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement.
La Contribution à la Réduction des Émissions de GES et Développement Durable:
La finance du carbone transcende le simple aspect de réduction des émissions de GES ; elle s’inscrit dans le cadre plus large du développement durable. En intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales, elle propose une approche holistique pour aborder les défis interconnectés auxquels notre planète est confrontée.
Sur le plan économique, la finance du carbone stimule la croissance des secteurs verts et encourage l’émergence d’une économie plus durable. Les entreprises engagées dans des pratiques respectueuses de l’environnement bénéficient non seulement d’avantages financiers à court terme grâce à la vente de crédits carbone, mais aussi d’une position stratégique dans un marché de plus en plus axé sur la durabilité.
Du point de vue social, la finance du carbone peut contribuer à la création d’emplois dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, la gestion des déchets, et la conservation de la biodiversité. Ces industries émergentes offrent des opportunités d’emploi durables, favorisant ainsi le bien-être économique des communautés locales.
Sur le plan environnemental, la finance du carbone favorise la conservation des écosystèmes et la protection des ressources naturelles. Les projets soutenus par la finance du carbone, tels que la restauration des forêts et la préservation des zones humides, contribuent à la biodiversité et au maintien des services écosystémiques essentiels.
La valeur croissante des crédits carbone renforce l’attractivité de la finance du carbone auprès des porteurs de projets d’énergie, permettant de compléter les financements classiques des projets.[4] Le mécanisme des crédits carbone encourage l’innovation en offrant des incitations financières aux entreprises pour investir dans des technologies et des processus moins émetteurs de carbone.
Conclusion :
En conclusion, la finance du carbone émerge comme un outil puissant dans la lutte contre les changements climatiques et la promotion du développement durable. [5] En attribuant une valeur économique aux émissions de GES, elle aligne les intérêts financiers sur la nécessité impérieuse de réduire notre impact sur l’environnement. En encourageant l’innovation et en facilitant la transition vers des pratiques plus durables, elle offre une voie vers un avenir où l’économie, la société, et l’environnement coexistent de manière équilibrée et harmonieuse.
[1]- https://fr.wikipedia.org/wiki/Finance_du_carbone#cite_note-ReferenceA-1
[2] – https://www.sami.eco/blog/credit-carbone
[3] – https://www.geres.eu/s-informer/guides-et-etudes/fiches-outils-introduction-a-la-finance-carbone/
[4] – https://www.ifdd.francophonie.org/wp-content/uploads/2023/05/Fiche_PRISME_La-finance-carbone-pour-les-projets-denergie-durable.pdf
[5]- https://chat.openai.com/
A propos de Bahram MADANI
Étudiant en master 2, droit et gestion des énergies et du développement durable, Université de Strasbourg