Dans deux articles précédents, nous avions traité de la pollution de l’air à l’échelle internationale. Mais il ne faut pas oublier qu’elle est présente dans notre quotidien. Quoi de mieux alors que d’attaquer le problème au niveau local et à échelle humaine ?

Plume Labs et Air&D sont deux start-up françaises travaillant sur la pollution de l’air au niveau local. Cette volonté s’inscrit dans une réflexion propre aux particules fines et autres polluants de l’air : leur volatilité. En effet, la pollution de l’air ainsi que l’indice de qualité de l’air (AQI) peuvent varier drastiquement d’une rue à une autre. Or, les mesures de l’AQI sont en majorité actuellement faites par des postes fixes.

Plume Labs

Les données fournies par les postes fixes sur la qualité de l’air  sont essentielles bien sûr, mais elles ne reflètent parfois pas ou qu’une partie de la vérité. C’est pourquoi la start-up Plume Labs a eu l’idée de créer le « Flow ». C’est un appareil de la taille d’un smartphone qui permet de connaître le niveau de pollution de l’air à l’endroit exact où il se trouve.

 

 

Etant donné que c’est un objet personnel les données qu’il récolte sont directement associées à une personne réelle et non tout un quartier ou un groupe d’individus. Cela permet de connaître de façon précise le type de polluants, l’AQI ou encore le niveau de pollution à un endroit précis.

Les résultats sont très intéressants, dans un article du Parisien de 2019, la journaliste observe que des endroits « verts » comme les quais de Seine ou un parc peuvent être plus pollués que le Périphérique ! Ces exemples montrent bien la complexité de la pollution de l’air qui va bien au-delà du simple constat voitures = pollution.

Grâce à ces données, il est possible de mieux comprendre la pollution de l’air afin d’y faire face et d’apporter des solutions adaptées.

Air&D

Une autre start-up française, et alsacienne de surcroît : Air&D, propose également des solutions similaires. 

Air&D est un bureau d’étude de la pollution de l’air qui accompagne les projets urbains afin de les aider à analyser, comprendre et répondre au défi que représente la pollution de l’air.

Par exemple, le projet du groupe scolaire Simone Veil à Schiltigheim a demandé les services d’Air&D afin d’effectuer des mesures, une modélisation 3D et des conseils pour protéger les enfants de la pollution. Le résultat de cette étude est très intéressant puisqu’on note la pertinence de surélever la cour de l’école afin de moins l’exposer aux particules fines qui ont tendance à tomber.

Ainsi, grâce à une nouvelle technologie de mesure et la mise en place d’étude spécifique il devient plus facile et efficace de combattre la pollution de l’air.

A propos de Antoine REBESCO