You are currently viewing L’affaire « nationalisation » d’EDF : suite (et fin?) 

La nouvelle ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé le 2 juin dernier une possible « nationalisation » d’EDF.  Déjà annoncé par les précédents gouvernements tantôt sous le terme « Projet Hercule » ou « Grand EDF », qu’en est-il aujourd’hui suite aux dernières annonces gouvernementales ? 

 

Pour rappel :

En 2019, le gouvernement avait déjà envisagé une restructuration d’EDF via le projet HERCULE : 

  • EDF Bleu (société mère), détenu à 100% par l’État, formé de sous-filiales gestionnaires des activités de production d’électricité nucléaire, production d’électricité hydraulique, transport d’électricité (RTE).
  • EDF Vert, (filiale d’EDF Bleu) ouverte au capital privé, formé de sous-filiales gestionnaires des activités de production d’énergies renouvelables, distribution d’électricité (Enedis), fourniture d’électricité au tarif réglementé de vente, fourniture d’électricité au prix de marché, activités hors territoire métropolitain (EDF international).

Dénommé ensuite « Grand EDF » , le projet visait à réorganiser le groupe en proposant une nouvelle filiale d’EDF Bleu : EDF Azur détenue à 100% par l’Etat, en charge de la production hydraulique. 

 

Tout miser sur le rachat des actions ?

En juillet dernier c’est le lancement d’une offre publique d’achat qui a été annoncé par le ministère de l’Economie. En effet, pour sortir EDF de ses difficultés non seulement industrielles (plus de la moitié des réacteurs sont à l’arrêt ou en maintenance, le retard du projet de Flamanville, etc) mais surtout économiques, le gouvernement mise sur le rachat d’actions.

L’Etat souhaite ainsi racheter les parts de ces actionnaires pour 10 milliards d’euros au total, soit 12 euros par action. Mais cela ne plaît pas aux différents investisseurs qui avaient jusque là acquis des parts dans l’entreprise.

Reste encore à ce que le Parlement valide cela et que soit votée la loi de finance rectificative de cet été pour débloquer des crédits en ce sens.

Affaire à suivre…