Climato-sceptique ou climato-rassuriste? La frontière paraît bien mince. Si un climato sceptique ne croit pas en l’existence du réchauffement climatique, le climato-rassuriste quant à lui, ne nie en aucun cas l’existence du réchauffement climatique. En revanche, il croit dure comme fer qu’il n’est pas urgent de changer nos habitudes car il croit que la technologie lui permettra de s’adapter. En somme, il est inutile de changer notre mode de vie actuelle, la technologie se chargera de régler le problème climatique. Alors que le GIEC tire la sonnette d’alarme pour que l’on change nos modes de vie de façon radicale, les climato-rassuristes considèrent que rien ne sert de courir, il est urgent d’attendre.
Ces visions assez antagonistes en matière de changement climatique et de réaction à tenir en la matière semblent alors inconciliable. Certains parlent même de « Climato je m’en foutisme » à l’heure où le continent européen traverse un épisode caniculaire alarmant.
En effet le Royaume-Uni connait une canicule particulièrement inhabituelle avec des température dépassant les 40 C°, l’Espagne et le Portugal sont confrontés à de nombreux incendies, Tout comme la France qui – bien qu’habituée aux incendies dans le sud du pays – voient également se déclencher des feux gigantesques et difficilement contrôlables dans la Gironde et la Bretagne. Les épisodes climatiques extrêmes se succèdent et sont plus violents chaque année. Les inquiétudes montent chez la jeunesse qui voient sa planète partir en fumée.
Comment rassurer sans passer dans l’inaction ? Si les scientifiques sont bien conscients que la fameuse expression « Après moi, le déluge ! » est plus que d’actualité et qu’il est urgent d’amorcer des changements à toutes les échelles, ils sont néanmoins unanimes sur le fait qu’il faut aussi savoir rassurer, mais ne pas mentir. La peur tétanise, c’est un mécanisme reptilien. Quand le changement est trop grand, les gens préfèrent ne rien changer et voir ce qu’il se passe ou nier les évidences. Toute la balance se trouve finalement là : agir dans l’urgence du dérèglement climatique, mais avec suffisamment de pédagogie pour lutter contre le climato-rassurisme, que chacun se sente concerner et fasse preuve d’initiatives.
Sources:
RadioFrance: Histoires économiques du Jeudi 26 mai 2022