Article rédigé par Serdar TORBALI et Lama FAOUR
Le groupe intergouvernemental d’expert sur l’évolution du climat (GIEC) ou Intergovernmental panel on climate change (IPCC) en anglais, a rendu son sixième rapport le lundi 9 août 20211. Depuis plus de 30 ans le GIEC analyse l’impact de l’activité humaine dans le changement climatique et essaye d’apporter des stratégies en conséquence de ces évolutions. À l’instar de son précédent rapport rendu en novembre 2014, le GIEC continue de tracer un tableau plus que pessimiste avec des conclusions accablantes concernant l’avenir. Néanmoins le rapport recommande dans ses conclusions un changement drastique sur le plan économique et politique2.
Un Constat sans équivoque
Le GIEC dresse un rapport alarmant sur la situation actuelle. Le groupe prévoit ainsi l’augmentation du niveau de l’eau des océans, une pénurie de denrées alimentaires, l’augmentation des catastrophes naturelles et de la température de 1,5 degré à l’échelle mondiale d’ici 2100. En outre le rapport affirme pour la première fois que l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement climatique est sans doute un « fait établi ».
Une réduction drastique des émissions
Le GIEC laisse peu de choix concernant la stratégie à adopter à l’échelle mondiale. Dans ses conclusions, le GIEC insiste sur la nécessité d’une réduction de manière drastique des émissions à effet de serre d’ici 2030. Que ce soit à l’échelle mondiale ou même individuelle, le rapport insiste que nous devions changer nos habitudes en optant pour une sobriété énergétique.
La neutralité carbone en 2050
Pour maintenir une hausse des températures à 1,5 degré et pour ne pas envisager une hausse allant de 3 à 4 degrés, on doit atteindre à l’échelle mondiale une neutralité carbone d’ici 2050. Cela implique de ne plus avoir de combustion via les énergies fossiles d’ici 2050. C’est ainsi la recommandation pour stopper ou décélérer la hausse des températures qui est d’ores et déjà dans une trajectoire inquiétante.
Un rapport ayant une faible répercussion sur le plan médiatique et réseaux sociaux
Néanmoins ce rapport n’a pas eu l’effet que l’on pouvait escompter pour le moment. Malgré les réactions du secrétaire général de l’ONU (organisation des nations unies ndlr) António Guterres ou comme d’autre chef d’état à l’instar du président de la République Française Emmanuel Macron, ce rapport n’a eu peu assez de relai dans la sphère médiatique ou dans les réseaux sociaux. C’est d’autant plus déplorable au vu de la situation dont nous sommes actuellement qui est proche d’un point de non-retour.
Ce n’est pas trop tard
Le responsable d’un tel scenario apocalyptique paye lui-même le plus lourd tribut. Les ambassadeurs de demain, on compte sur vous.
1https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/
2https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WGI_SPM.pdf