Depuis plus de soixante ans, les pays du monde entier tentent de réaliser cet exploit d’une production d’énergie capable de satisfaire définitivement les besoins énergétiques de la planète. Toutefois, le processus de fusion nucléaire reste extrêmement complexe.

Image aérienne du site de construction ITER – France Source : ORNL History, 28 décembre 2018

 

Des recherches au niveau international

L’URSS a commencé ces travaux sur la fusion nucléaire en mettant en service le premier tokamak du monde en 1957. Depuis, des réacteurs de fusion ont été construits dans un grand nombre de pays ou sont en cours de construction. Tous ces projets n’en sont qu’à l’état d’expérimentation. L’objectif à terme est de produire plus d’énergie que les installations n’en consomment pour fonctionner.

En particulier, en 2006, 35 pays (les 27 membres de l’Union européenne, la Suisse, le Royaume-Uni, la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée, la Russie et les États-Unis) se sont engagés dans la construction du plus grand tokamak jamais conçu, afin de démontrer que la fusion peut être utilisée comme source d’énergie renouvelable pour produire de l’électricité. Ce projet ITER, situé dans les Bouches-du-Rhône en France, prévoit la date du premier plasma vers 2025.

 

Une avancée importante dans le domaine

En attendant, d’après le site internet officiel chinois CGNT, la Chine a établi un record le 30 décembre 2021 en atteignant 70 millions de degrés pendant 17 minutes et 36 secondes dans l’un de ses réacteurs à fusion nucléaire nommé « soleils artificiels ». Nous pouvons noter que la Chine étant membre du projet ITER, cette avancée sera bénéfique à tous et permettra d’améliorer les autres réacteurs existants dans le monde, notamment celui de Cadarache.

 

Des limites à souligner

Si la fusion nucléaire offre des perspectives incroyables, plusieurs limites notables existent. Elle reste une énergie non maîtrisée par les scientifiques et qui ne le sera pas avant quelques décennies au moins. De plus, les installations sont très coûteuses et se chiffrent en milliards d’euros alors même qu’elles n’ont pas encore prouvé leur succès. Des voix s’élèvent contre ces projets, telles celle de l’association Sortir du nucléaire et celle du prix Nobel de physique en 1991 Pierre-Gilles de Gennes dans un entretien en 2006, arguant, entre autres, des risques pour les populations et des sommes qui pourraient être utilisées dans d’autres projets d’énergies renouvelables matures.

 

Chacun pourra se faire son opinion, selon sa confiance dans les technologies et son optimisme. En attendant, il apparaît que nous ne pouvons pas nous appuyer sur une hypothétique énergie miraculeuse pour atteindre les objectifs de décarbonation et de transition énergétique. La baisse de notre consommation d’énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables existantes sont encore nos meilleures solutions.

 

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