La transition vers les véhicules électriques, accélérée par la lutte contre le changement climatique et l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves, en 2035, bouleverse le secteur automobile européen. Elle entraîne une transformation des emplois, avec à la fois de nouvelles opportunités et défis.
Vers une adaptation et réduction des emplois
Les compétences nécessaires aux véhicules électriques différents de celles requises pour les véhicules thermiques traditionnels, à essence ou diesel. Ce qui implique une adaptation des emplois et métiers existants aux nouvelles technologies. Cette adaptation est accompagnée d’une réduction de la main d’œuvre dans de nombreux secteurs. En effet, une voiture électrique comporte moins de composantes mécaniques qu’une voiture thermique. Étant plus simple à fabriquer, elle nécessite moins de personnel pour sa fabrication.
A l’échelle de l’Union européenne (l’UE), plus d’un demi-million d’emplois seraient menacés par l’électrification de l’automobile, dont 359 000, d’ici 2035.1 En Allemagne, c’est près de 200 000 emplois qui disparaîtraient à cette même échéance.2 En France, le passage à l’électrique entrainerait la suppression de 65 000 emplois.3
Les opportunités et défis de la transition
L’électrification de l’automobile n’est pas uniquement synonyme de suppression d’emplois. Elle permet parallèlement l’émergence de nouveaux métiers, tels que « bobinier » (technicien qui fabrique des moteurs électriques) et « monteur-câbleur » (constructeur, installateur et réparateur des composants électriques et électroniques). A cela s’ajoute la montée en puissance des spécialistes en chimie et ingénierie (ingénieurs en sûreté de fonctionnement, ingénieurs électroniques de puissance et ingénieurs électroniques embarqués).4 Au niveau européen, un total de 226 000 nouveaux emplois seraient attendus. Ce qui porterait la perte effective des emplois du secteur automobile à 275 000 postes.1
Les pouvoirs publics investissent dans la recherche, l’innovation et la formation pour réduire la dépendance aux importations, notamment en matière de fabrication et recyclage des batteries et assurer une adaptation rapide des compétences et métiers. Il est essentiel d’anticiper les besoins pour garantir la réussite de la transition.
La transition vers les véhicules électriques menace de nombreux emplois du secteur automobile mais ouvre aussi de nouvelles opportunités. Elle ne se limite pas à un simple remplacement technologique mais représente une transformation sociétale reposant sur une planification stratégique et des investissements massifs dans la formation et la reconversion professionnelle.
Pour plus d’informations :
1- https://clepa.eu/wp-content/uploads/2021/12/CLEPA_PwC_FIEV-_Joint-Press-Release_FR.pdf
