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Introduction

Selon Michel Serres, la révolution numérique actuelle aura des effets aussi considérables que l’invention de l’imprimerie, en libérant la connaissance des contraintes d’espace, de temps et de concentration[1].

Dans un monde où la technologie numérique envahit tous les aspects de notre vie, une question cruciale se pose : la civilisation digitale que nous construisons pourra-t-elle être une civilisation environnementale ? Bien que cette interrogation concernant la mutation de la société implique tous les secteurs, cet article se focalisera sur celui de l’énergie.

 

Présentation des smart grids

L’énergie est un domaine où le numérique peut jouer un rôle transformateur. Les technologies smart grids en sont un exemple éloquent. Ce terme désigne un « réseau d’énergie qui intègre des technologies de l’information et de la communication, ce qui concourt à une amélioration de son exploitation et au développement de nouveaux usages »[2]. Ces réseaux intelligents utilisent des technologies de l’information et de la communication pour optimiser la production, la distribution et la consommation d’énergie. Ils permettent une gestion plus efficace des ressources énergétiques, réduisant ainsi les pertes et les émissions de gaz à effet de serre.

 

Intégrateur des EnR sur le réseau

Les smart grids offrent plusieurs avantages environnementaux. Tout d’abord, ils facilitent l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique. En permettant une meilleure gestion des fluctuations de production, ces technologies rendent les EnR plus fiables et attractives. De plus, les smart grids encouragent la participation des consommateurs en leur offrant des outils de surveillance et de contrôle de leur consommation d’énergie.  Ils offrent donc des possibilités de comportements plus écoresponsables.

 

Renforcement dématérialisé du réseau

Un autre aspect positif des smart grids est leur capacité à améliorer la résilience du réseau électrique. En détectant et en réagissant rapidement aux pannes, ces systèmes minimisent les interruptions de service et réduisent les impacts environnementaux associés aux coupures de courant prolongées. En cas de catastrophe naturelle, un réseau intelligent peut par exemple rediriger l’énergie vers les zones les plus critiques, assurant une continuité de service des infrastructures vitales.

 

Conclusion 

In fine, la civilisation digitale a le potentiel pour devenir une civilisation environnementale, notamment grâce à des innovations comme les smart grids. En intégrant des technologies intelligentes et durables dans le secteur de l’énergie, il est possible de réduire les émissions de CO2 et de rendre le secteur plus résilient. Cela nécessite tout de même une approche équilibrée : maximisant les avantages environnementaux en minimisant les impacts négatifs de la technologie numérique.

En effet, pour que la civilisation digitale soit véritablement environnementale, il faut s’assurer que les technologies numériques sont développées et utilisées de manière durable. Cela inclut divers facteurs : la gestion responsable des déchets électroniques, l’optimisation de l’efficacité énergétique des centres de données et la promotion de pratiques éthiques dans l’extraction des matières premières.

 

 

Sources :

[1] France Culture. (2015). L’innovation et le numérique par Michel Serres. Consulté 18 janvier 2024, à l’adresse https://www.radiofrance.fr/franceculture/l-innovation- et-le-numerique-par-michel-serres-1777489

[2] https://www.smartgrids-cre.fr/introduction-aux-smart-grids

Dossier technique rédigé par Louise Masson 

image : https://www.cre.fr/electricite/reseaux-delectricite/presentation-des-reseaux-intelligents.html

 

 

 

 

 

A propos de Louise MASSON