You are currently viewing La face cachée des énergies vertes : le coût écologique des minerais et métaux
Miners are seen at the Bayan Obo mine containing rare earth minerals, in Inner Mongolia, China July 16, 2011. Picture taken July 16, 2011.REUTERS/Stringer ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. CHINA OUT.

Alors que la part d’énergies renouvelables connait une accélération sans précédent sous l’impulsion de la transition énergétique, il reste une facette souvent négligée de cette transition : celle de la dépendance aux minerais et aux métaux.

L’essor des énergies renouvelables est souvent perçu comme l’ultime solution pour résoudre les défis environnementaux et énergétiques mondiaux. Qu’il s’agisse de l’énergie éolienne, de l’énergie solaire, ou encore des véhicules électriques, ils promettent tous une réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre tout en limitant la dépendance aux combustibles fossiles. Pourtant, cette transition n’est pas sans conséquences, en cause, le nécessaire recours à des métaux tel que le lithium, le cuivre, ou le cobalt. En effet, ces minerais et métaux assurent le fonctionnement de nombreuses innovations technologies dites d’énergies renouvelables :
– Les voitures électriques : cobalt, cuivre, lithium
– Les éoliennes : cuivre, néodyme, dysprosium
– Les panneaux photovoltaïques : silicium, cuivre, cadmium, indium
– Les batteries de stockage : lithium, cobalt, nickel
Leur extraction, approvisionnement et disponibilité semble néanmoins discuté car souvent associée à des impacts environnementaux et humains significatifs. De fait, les ravages de l’activité minière ne sont plus à démontrer puisque les mines peuvent provoquer la déforestation, la destruction de la biodiversité, et la pollution des sols et des eaux par des produits chimiques toxiques utilisés lors de l’extraction. A titre illustratif, l’extraction du lithium en Amérique du Sud, notamment dans les salars de Bolivie, du Chili et d’Argentine, a conduit à la surexploitation des ressources en eau, mettant en danger les écosystèmes locaux et les communautés autochtones. Mais au-delà des conséquences environnementales, l’extraction de ressources telles que le cobalt cette fois, engendre des impacts sur les droits humains. En République Démocratique du Congo, le cobalt est synonyme de conditions de travail précaires, impliquant le travail d’enfants et des violations des droits humains.
En réponse à ces controverses, des solutions sont pensées pour réduire l’extraction de ces ressources naturelles. Notamment le recyclage des métaux utilisés dans les batteries ou dans les panneaux solaires. Toutefois ces solutions potentielles restent complexes et coûteuses, d’autant plus que les technologies actuelles de recyclage ne permettent pas encore de récupérer tous les matériaux précieux de manière efficace, et beaucoup de composants finissent encore dans des décharges ou sont traités de manière informelle, causant des pollutions additionnelles.
Pour en savoir plus : 
https://reporterre.net/Les-minerais-noir-tableau-des-energies-vertes
https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/climat-environnement-et-economie-circulaire/les-metaux-transition-energetique
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/21/extraction-miniere-environnement-et-metaux-strategiques-ne-sont-pas-contradictoires_5479744_3234.html

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