La crise sanitaire que nous vivons depuis 2020 a mis en lumière l’état difficile dans lequel se trouve actuellement la fonction publique hospitalière. Les conditions de travail difficiles et de nouvelles opportunités dans d’autres domaines peuvent parfois pousser certain à une reconversion professionnelle.

C’est le cas d’Etienne, 33 ans, neuropsychologue à Dijon que j’ai eu l’occasion de rencontrer. Attiré par le fonctionnement de l’esprit humain, Etienne me raconte avoir suivi une formation universitaire « classique » jusqu’à l’obtention de son master 2. Il a ensuite intégré la fonction publique hospitalière.

Cependant, il estime aujourd’hui avoir « fais le tour » et je sens dans sa voix une certaine lassitude. Après avoir mené a bien plusieurs projets, les conditions de travail dans son métier sont décourageantes. Il me raconte qu’il a essayé de changer de poste, changer de ville pour un nouvel environnement et de nouveaux défis. Mais le peu d’opportunités et la charge de travail demandée sont totalement déconnectées du salaire qu’on lui a proposé. Je suis moi-même choqué lorsqu’il me lit l’offre d’emploi à laquelle il fait référence lors de notre entretien. Je comprends alors mieux sa volonté de changer de métier.

Grâce à un bilan de compétence Etienne a décidé de s’orienter vers l’intelligence artificielle. Je suis alors très intéressé par ce choix puisque je comprends tout de suite qu’il puisse exister un parallèle entre les neurosciences et l’I.A. Il m’explique que l’I.A est en fait une combinaison de plusieurs domaines : les neurosciences, les statistiques (et plus généralement les mathématiques) ainsi que ce qu’il appelle « l’expertise métier » autrement dit l’analyse de l’activité et tout ce qui touche à l’ergonomie.

Le secteur de l’I.A est beaucoup plus porteur que celui de la médecine. En effet, le gouvernement actuel a mis un point d’honneur à soutenir domaine par des formations et des financements. C’est notamment grâce à une formation sur deux ans avec de l’alternance qu’Etienne va pouvoir apprendre concrètement son futur métier.

Il m’explique que grâce à ses connaissances initiales et un diplôme en ergonomie il est déjà à l’aise avec beaucoup de notions de l’I.A. La formation lui permettra de valider un certains nombre de ses compétences et à acquérir une expertise pratique du côté purement « informatique ». Cette formation n’a pas pour but de délivrer un diplôme mais se base sur des certifications. L’objectif est de pouvoir valider ses capacités dans un cadre calqué sur les besoins actuels des entreprises. Cet aspect concret, en lien avec le monde de l’entreprise est ce qui a attiré Etienne et fait la force de ces formations.

Grâce à cette formation, il espère pouvoir diriger des projets dans le domaine de l’I.A au sein d’une entreprise.

A propos de Antoine REBESCO