Le transport maritime est aujourd’hui essentiel à la vie économique mondiale car « il assure plus de 90 % du commerce international en volume ». Par exemple, « les chargements ont atteint environ 11 milliards de tonnes » en 2021. Il est alors essentiel de réduire l’empreinte carbone de celui-ci.
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies, a publié en fin d’année 2022 un rapport sur le transport maritime. Cette étude a mis en lumière les préoccupations concernant l’impact environnemental du marché du transport maritime. Malgré les efforts en cours pour une transition énergétique, ce rapport des Nations Unies a révélé une augmentation de 4,7% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur entre 2020 et 2021, principalement à cause « des porte-conteneurs, des vraquiers secs et des navires de marchandises diverses ».
Le rapport insiste également sur le fait que la flotte maritime mondiale vieillit, avec un âge moyen de 21,9 ans pour les navires en nombre et de 11,5 ans pour leur capacité de transport. L’incertitude quant aux développements technologiques futurs, aux carburants optimaux et aux réglementations en constante évolution contribue à ce vieillissement. Les investissements dans des navires plus respectueux de l’environnement sont entravés par des incertitudes économiques.
Le rapport souligne également le problème du surdimensionnement des navires, ce qui pose des défis pour l’adaptation des ports dans les petits pays. La taille des navires a plus que doublé en 15 ans. De plus, la concentration du marché entre quelques grands groupes limite la concurrence et suscite des préoccupations en matière de régulation.
La CNUCED insiste donc sur la nécessité des investissements dans toute la chaîne logistique, des ports aux navires, en passant par des améliorations techniques et opérationnelles afin de réduire l’empreinte carbone du transport maritime. L’adoption de carburants alternatifs à faible teneur en carbone ou sans carbone est recommandée, ainsi que l’optimisation des opérations et l’utilisation de sources d’énergie plus propres.
Quelques avancées en faveur de la préservation de l’environnement ont déjà été adoptées comme l’application de la Convention internationale de 1973 pour la prévention de la pollution par les navires et du Protocole de 1978, par lesquelles, les navires du monde entier sont tenus, depuis 2020, d’utiliser des carburants contenant moins de 0,5 % de soufre.
Les membres de L’Organisation maritime internationale (OMI) qui est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies, dédiée aux questions maritimes relatives à la navigation se sont mis d’accord vendredi 7 juillet dernier à Londres sur l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre dans les transports maritimes internationaux d’ici 2050. De plus, des jalons indicatifs ont été établis pour les années 2030 et 2040.
Sources :
https://unctad.org/system/files/official-document/rmt2022_en.pdf
https://unctad.org/system/files/official-document/rmt2022overview_fr.pdf
https://news.un.org/fr/story/2022/11/1130227
https://www.imo.org/fr/About/Pages/Default.aspx
https://www.ecologie.gouv.fr/charte-sails-bonnes-pratiques-du-transport-maritime-protection-du-milieu-marin-et-du-littoral
