La mondialisation correspond au phénomène d’ouverture des économies nationales sur un marché mondial, entraînant une interdépendance croissante des pays. Elle entraîne une intensification et facilitation des échanges à l’échelle mondiale, que ce soit pour les marchandises, les informations ou les flux humains. Ce phénomène est essentiellement porté par les grandes firmes et par les états qui y trouvent un intérêt économique important. Ce processus a, en effet, permis un essor économique très important avec la délocalisation des marchés et l’abaissement des coûts de production. Néanmoins, cet essor économique va de pair avec un désastre au niveau social et environnemental.

Partie 1 : une catastrophe sociale

Aujourd’hui, il est devenu bien plus intéressant d’acheter un produit qui a fait le tour du monde pour être conçu, plutôt qu’un même produit ayant été fabriqué par un artisan local. Cela peut sembler un peu fou : comment un objet qu’il a fallu transporter à travers les cinq continents peut être moins cher qu’un objet qui est entièrement fabriqué en France ? La réponse est simple : une main d’œuvre à très bas coût !

La mondialisation entraine plusieurs problèmes en matière d’emploi que ce soit dans les pays du tiers-monde ou dans les pays développés.

Délocalisation pour une main d’œuvre à bas coût

La délocalisation de la production est pratiquement devenue indispensable pour rester compétitif sur le marché mondialisé. En effet, elle permet de s’implanter là où la main d’œuvre est moins chère, dans des pays qui ont une économie moins développée. La population est donc prête à accepter des conditions de travail misérables afin de pouvoir subvenir aux besoins de leur famille. Les normes de sécurité et les droits de l’homme étant moins poussés dans ces pays, cela permet aux grandes entreprises de faire des économies sur ces points. Ces conditions ne seraient jamais acceptées dans les pays développés.

De plus, les travailleurs ayant impérativement besoin de ce revenu, seront plus dociles et moins à même d’exiger de meilleures conditions de travail, au risque de perdre leur emploi. La délocalisation est donc, en quelque sorte une exploitation de la misère de la population du tiers-monde. Cela est justifié par le fait que cela permet un développement de l’économie du pays d’implantation mais la population n’est généralement pas le destinataire de ces profits.

Aujourd’hui, le développement de la Responsabilité Sociale des Entreprises permet une certaine prise en compte des enjeux sociaux des travailleurs mais cela reste assez limité puisque que ce sont essentiellement des engagements volontaires.

Délocalisation : une perte d’emploi pour la main d’œuvre des pays développés

Avec le phénomène de délocalisation, les ouvriers des pays développés voient arriver la fermeture des usines de production et avec cela, leur licenciement. En effet, si les travailleurs du tiers-monde se voient proposer un emploi, c’est que celui-ci a été retiré à un travailleur du pays d’origine. Cela entraine donc une hausse du chômage dans les pays développés. De plus, les métiers de l’artisanat voient bien souvent leur commerce mis en périls puisqu’ils ne peuvent pas rivaliser avec les bas coûts des productions à la chaine des grandes entreprises. Ils sont bien souvent obligés d’abandonner leur commerce pour cause de faillite. Cela est à la fois une perte économique pour le pays mais aussi une perte de savoir-faire.

 

Ainsi, le phénomène de délocalisation qui va de pair avec la mondialisation, cause à la fois des problèmes de perte d’emploi et de savoir faire dans les pays développés et des problèmes d’éthique et de conditions de travail dans les pays en développement.