L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a rendu un rapport montrant l’ampleur de la pollution de l’homme sur les animaux d’élevage. D’après ce dernier, jusqu’à 2 millions de bovins ingèrent des déchets, leur causant des maladies chroniques et 29 000 en meurent par an. La solution envisagée pourrait être un aimant récupérant les déchets métalliques.
Près de 30 000 vaches par an touchées par cette maladie
Les vaches ne broutent pas que l’herbe dans nos pâtures, elles ingurgitent une quantité phénoménale de déchets. Ces déchets sont en grandes parties des déchets plastiques et métalliques (clous, fils de fer, barbelés, résidus de pneus, canettes etc…). Ils proviennent majoritairement des activités autour de l’exploitation et des automobilistes.
C’est l’association écologiste Robin des bois qui avait alerté la première sur l’ampleur de ce phénomène des « vaches-poubelles », qu’elle a entrepris de dénoncer.
L’ANSES s’est basée sur les données « collectées dans les abattoirs, lors des autopsies et dans les exploitations, ainsi que sur les données dans la littérature scientifique ». Au total, elle estime que la présence de ces corps étrangers concernerait « 7 à 20% du cheptel français, soit 700.000 à 2.000.000 vaches ».
De plus, ce phénomène causerait non seulement la mort d’environ 29.000 bovins chaque année dans les fermes françaises mais également la perte d’environ 30.000 animaux supplémentaires, déclarés “totalement ou partiellement” impropres à la consommation dès leur arrivée à l’abattoir à cause de ces lésions.
Ce phénomène ne fait qu’amplifier l’impact climatique majeur de cette industrie
Des aimants comme solution
Pour lutter contre ce phénomène, l’Anses recommande une série de bonnes pratiques notamment une vigilance accrue sur le matériel, l’entretien des clôtures etc. L’agence suggère également l’utilisation des électroaimants dans le matériel utilisé pour l’alimentation des vaches, afin d’en extraire les morceaux de métal avant qu’ils ne soient ingérés par les vaches.
Étonnamment, l’agence confirme que l’aimant stomacal est une des solutions les plus efficaces pour éviter des lésions graves si des éléments métalliques venaient à se retrouver dans l’estomac des vaches. Toutefois, même si ce serait l’une des meilleures solutions, reste encore à s’attaquer aux autres problèmes notamment la contamination chimique des pâturages par des sources externes et la pollution plastique, qui ne peuvent pas être captées avec des aimants.
Sources :
- https://robindesbois.org/les-vaches-poubelles/
- https://www.anses.fr/fr/content/ingestion-de-débris-métalliques-par-les-vaches-comment-mieux-prévenir-les-risques