La quête du sens et l’engagement pour l’environnement au sein du marché du travail : un phénomène réel ?

Les évolutions sociales ainsi que la conscience d’un réchauffement climatique inéluctable appellent aujourd’hui les nouvelles générations à reconsidérer le rôle qu’elles ont et auront à jouer au sein du système social. Ce changement des pensées se reflètent notamment dans le cadre du marché du travail.

Des jeunes diplômés en quête de sens

En effet, les nouveaux venus dans le monde du travail ne mettraient plus forcément la rémunération comme premier critère quand il s’agit de trouver un emploi. D’après une étude de 2020 menée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group et la Conférence des grandes écoles auprès de 6000 anciens élèves de 187 écoles[1], les nouveaux salariés mettraient en premier plan l’intérêt du poste tandis que la rémunération n’est que le dixième critère de choix.

Selon la même étude, quant aux secteurs qui ont le plus de sens aux yeux des jeunes salariés, on retrouve en premier lieu les métiers de l’environnement (avec 76% d’avis favorable) juste devant les métiers de l’énergie (avec 62% d’avis favorable).

Un attrait toujours fort pour de grandes entreprises polluantes

Pour autant, une bonne partie des jeunes diplômés continuent de se tourner vers de grandes entreprises encore très polluantes dont les rémunérations peuvent s’avérer plus avantageuses. Ce phénomène s’observe notamment au sein de grands groupes comme Total Energies dont l’attrait ne tarit pas[2].

Pour redorer leur image auprès des jeunes travailleurs, ces entreprises affichent une volonté claire de s’affranchir de leur image de pollueur (allant jusqu’à changer de nom pour certains[3]) et annoncent s’engager pleinement dans les énergies vertes. Ces groupes misent aussi sur des campagnes de recrutement qui visent justement à placer les jeunes au cœur de leurs engagements et de leurs transformations.

De nombreux jeunes se tournent ainsi vers ses grands groupes, non pas seulement pour bénéficier des avantages qu’ils pourraient en tirer, mais pour changer ces entreprises de l’intérieur. Ainsi, selon le même sondage cité précédemment, 58% des jeunes interrogés ont pour ambition de participer à la transition de ces groupes plutôt que de les ignorer.

 

[1] https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/202105/RAPPORT%20IPSO0-%20BCG%20CGE%20-%20aspirations%20professionnelles%20des%20jeunes%20talents.pdf

[2] https://www.usinenouvelle.com/editorial/etude-universum-contre-vents-et-marees-totalenergies-seduit-de-plus-en-plus-les-cadres-ingenieurs.N2146412

[3] https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/total-devient-totalenergies-et-decroche-le-feu-vert-de-ses-actionnaires-pour-sa-feuille-de-route-climat-1319016