La mise en évidence d’un climat urbain apparaît au 19ème siècle lorsque Luke Howard un pharmacien britannique étudiera une série de relevés météorologiques, il trouvera une différence de température de 3,7 °C entre le centre de Londres et sa campagne, ce qui se nomme « ilot de chaleur urbain ».
- Un phénomène complexe entremêlant causes et effets
L’ilot de chaleur va dépendre du moment de la journée, celui-ci commence à croitre en fin de journée et sera à son maximum pendant la nuit. Causé directement par l’urbanisation puisque la chaleur provient du bâti qui restitue l’énergie stockée durant la journée. Il dépendra aussi des vents, puisque ce dernier peut favoriser la circulation de l’air et va diminuer la chaleur, alors qu’un vent faible entraîne la stagnation des masses d’air. De plus, la chaleur anthropique a son importance dans ce phénomène, par exemple, une route éclairée a une température d’1°C supérieure à une non éclairée.
Ces ilots modifient les phénomènes météorologiques, en faisant diminuer l’humidité, modifient le régime des pluies, provoquent de violents orages puisque la ville perturbe la circulation des masses d’air. Ils ne sont pas la cause du réchauffement climatique mais les effets de l’un sur l’autre vont aggraver les impacts de chacun.
- L’eau et la végétalisation des moyens de rafraîchissement
Le meilleur moyen pour lutter contre ces ilots reste la végétalisation des villes et la diminution de l’imperméabilisation des sols. Par évapotranspiration, les végétaux n’accumulent pas l’énergie solaire et les arbres vont apporter de l’ombre et de la fraîcheur. Ils vont assurer une régulation naturelle des températures. La végétation doit être arrosée pour garantir cet effet, ce qui nécessite de développer de systèmes de gestion et de récupération de l’eau.
Sources:
https://www.notre-planete.info/terre/climatologie_meteo/ilot-chaleur-urbain.php
https://www.lesjardinsdegally.com/les-ilots-de-fraicheur