You are currently viewing Bilan de la COP16 sur la biodiversité: avancée ou stagnation?
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La 16ème Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (dite COP16 CBD) où plusieurs objectifs ambitieux étaient attendus, notamment celui de trouver un accord sur le financement, s’est conclue comme un échec. Bien que des progrès aient été réalisés dans plusieurs domaines, l’engagement des États à investir dans la préservation de la biodiversité reste insuffisant.

Ces conférences réunissent les pays signataires de la Convention sur la Diversité Biologique, traité international adopté lors du Sommet de Rio en 1992. Peu connues contrairement aux COP sur le climat, les COP CDB engagent les Etats signataires à œuvrer pour la conservation de la biodiversité. La convention repose sur trois objectifs que sont la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable des ressources naturelles et le partage juste et équitable de l’exploitation des ressources. 

Les objectifs de la COP16 

La COP16 s’est donc tenue à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre derniers, rassemblant presque 200 Etats. Elle marque  la première révision du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, adopté lors de la COP15 en 2022 au Canada qui vise plusieurs objectifs.  

Les discussions ont porté sur plusieurs points clés :

Le principal objectif était de sécuriser un soutien financier durable avec un objectif de 200 milliards de dollars par an à mobiliser d’ici 2030.

La conférence visait aussi à intégrer ces communautés comme acteurs essentiels de la conservation, de la biodiversité grâce à un nouveau programme de travail, conformément à l’Article 8 de la CDB

Un sujet majeur portait sur la répartition équitable des bénéfices issus des informations génétiques séquencées numériquement, objet d’un déséquilibre entre les pays en développement dans lesquels les informations sont récoltées et les pays développés qui les utilisent.

Des avancées majeures sans accord de financement

Susana Muhammad, ministre de l’environnement colombienne et présidente de la COP16, a salué l’accord pour la création d’un organe permanent représentant les peuples autochtones et les communautés locales lors des prochaines réunions, leur permettant de faire entendre leur voix durant les futures négociations.

Le second succès majeur réside dans l’adoption d’un accord pour l’identification et la protection de zones marines écologiquement importantes, renforçant la préservation des océans et écosystèmes marins.

Malheureusement, ces avancées sont ternies par l’absence d’un accord sur le financement indispensable à la réalisation des objectifs de la CDB. Sans ce soutien financier, la mise en œuvre des autres mesures reste compromise, représentant le manque de volonté des États à investir durablement dans la biodiversité.

Il faudra encore attendre deux ans avant la prochaine COP17 en Arménie pour espérer un consensus sur un financement conséquent et des progrès significatifs, ce qui résonne comme un sentiment de stagnation sur les questions liées à la biodiversité. 

 

Sources: 

UNep 

CDB 

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